Yves Le Baut (1882 – 1916) – la reprise du fort de Vaux
Yves Le Baut naît le 09 octobre 1882 au bourg de Quéménéven. Il est le fils aîné de René, cultivateur et de Marie Anne PHILIPPE.
Cheveux châtains, les yeux gris, il mesure 1,69m et a un niveau d’instruction de fin d’école primaire.
Ajourné pour faiblesse en 1903 et 1904, il est jugé « Bon pour le service » en 1905. Yves Le Baut effectue donc son service militaire au 118e régiment d’infanterie et reçoit un certificat de bonne conduite (matricule 2522 au recrutement de Brest-Châteaulin).
Quand la guerre éclate, il est célibataire et cantonnier à Quéménéven.
Il est mobilisé au 118e régiment d’infanterie de Quimper le 21 août 1914.
Secteur de Verdun
Comme en témoignent les journaux de marche et d’opération du 118ème régiment d’infanterie de Quimper, Yves Le Baut a déjà pris part à de nombreux combats, quand, à l’automne 1916, ce régiment monte pour la seconde fois au front dans le secteur de Verdun. En mars-avril 1916, le régiment y avait pris part à la bataille pour la ferme de Thiaumont, avant d’être transporté dans le secteur de Berry-au-Bac qu’il avait tenu entre mai et septembre 1916.
C’est de là qu’il a adressé une carte postale à ses sœurs pour leur montrer à quoi ressemble le poste de mitrailleur qu’il occupe, précisant bien que la carte ne représente pas le 118e régiment.
Le 20 octobre 1916, le régiment est de retour dans le secteur de Verdun, et monte en 1ère ligne le 29.
Le 118ème occupe le secteur de Vaux qu’il doit organiser en vue d’une attaque du fort occupé par les Allemands. La reprise du fort de Douaumont, quelques jours plus tôt, a sérieusement entamé la ligne de résistance ennemie. Mais le fort de Vaux résiste. L’artillerie lourde allemande cause beaucoup de pertes dans les lignes françaises, et inversement.
Du 30 octobre au 2 novembre, les P.C., les tranchées des compagnies de réserve et les anciennes premières lignes françaises sont bouleversés par le bombardement. L’artillerie française ne reste pas inactive. Elle vise les dépôts de munitions et gêne le ravitaillement du fort qui n’est plus acheminé que par une seule voie. Les pertes sont considérables d’un côté comme de l’autre.
Le 2 novembre, vers 15 heures, arrive l’information que les Allemands ont annoncé par radio l’évacuation du fort de Vaux.
Dans la nuit du 2 au 3 novembre, deux patrouilles du 118e sont envoyées pour vérifier l’exactitude des faits. Elles arrivent sans incident dans les fossés du fort, permettant à la 3ème compagnie du 118e accompagnée de 40 grenadiers du 298e et d’un détachement du génie de pénétrer dans le fort à 3 heures du matin.
Le 3 novembre, avec le 19e RI, et toujours sous les feux de l’artillerie allemande, l’occupation et la surveillance du fort de Vaux s’organise, ainsi que la prise et l’occupation de batteries ennemies autour du fort.
Dans la nuit du 3 au 4, les 2 bataillons du 118e placés en 1ère ligne, en avant du fort de Vaux, sont relevés par 2 bataillons du 298e RI. La 3e compagnie de mitrailleuses du 118e vient du tunnel-ouest au fort de Vaux pour y tenir garnison. A part cette compagnie, tout le 118e régiment redescend dans ses cantonnements.
Les pertes des 2 et 3 novembre s’élèvent à 6 officiers blessés, 49 hommes de troupe blessés, 15 évacués, et 20 tués, parmi lesquels Yves Le Baut.
L’annonce de la disparition
Une carte postale datée du 6 décembre 1916 témoigne de l’inquiétude de sa famille d’être sans nouvelles de leur fils et frère. Ce n’est que le 16 décembre qu’un courrier officiel parvient à la mairie de Quéménéven annonçant la disparition de Yves Le Baut.
Inhumation
Yves Le Baut est inhumé dans la nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont, tombe 80, qui compte 16 136 tombes de soldats français tués pendant la 1ère guerre mondiale dans le secteur de Verdun.
Sources :
Registres d’état-civil de Quéménéven
Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1290 – 1902)
Site Mémoire des Hommes : Base des Morts pour la France, Historique et JMO du 118e RI
Bonjour,
La famille Guilloré de Pannecé en Loire-Atlantique a été heureuse de trouver votre site et de reconnaître Yves Lebaut, oncle d’Yves et grand-oncle de Philippe