Yves Marie Jain naît le 10 janvier 1891 à Kerrien, Quéménéven. Il est le fils de Pierre, cultivateur, et de Marie Anne NIHOUARN.
Avant la guerre
Au moment du recensement de 1911, il est cultivateur à Kersantec, chez son père.
Cheveux noirs, les yeux marron clair, il est de taille moyenne (1,63m) et sait lire et écrire.
Jugé « Bon pour le service », il est incorporé au 48e régiment d’infanterie de Guingamp le 10 octobre 1912 pour faire son service militaire (matricule 3326 au recrutement de Brest-Châteaulin). C’est là que le trouve la déclaration de guerre.
Pendant la guerre
Il passe les deux premières années de guerre au 48e RI. Le 4 mai 1915, il est nommé sergent.
Le 16 février 1916, il passe au 126e RI. C’est dans ce régiment qu’il trouve la mort le 15 juin 1918 sur le front italien, à Val Granezza di Gallio, commune d’Asiago.
Circonstances de son décès
Après des périodes de cantonnement au cours desquelles le régiment se tient en réserve, le 3 juin 1918, la 24e division remonte sur l’altipiano.
Le 12 juin, l’offensive est décidée et les divisions prennent position. Le 14 juin, le 3e bataillon du capitaine Menard, dans lequel se trouve Yves Jaïn, est en soutien, une compagnie sur la ligne principale de résistance, deux compagnies et demie dans les baraquements du Val Granezza-di-Gallio.
Après la préparation d’artillerie, le 15 juin, à 6 heures du matin, l’infanterie autrichienne franchit la crête.
Le 3e bataillon reçoit l’ordre de se porter en arrière vers le PC de la division. La 11e compagnie a déjà subi de lourdes pertes. Un obus tombé dans une baraque du Val Granezza-di-Gallio dès le début du tir a tué 18 hommes et blessé 25 autres.
La 24e DI résiste et contre-attaque avec des éléments du 3e bataillon du 126e RI. A 15 heures la situation est rétablie.
Le 15 juin 1918, 30 hommes ont trouvé la mort, parmi eux Yves Marie Jaïn.
Pour en savoir plus, voir l’article sur le front italien.
Après son décès
Son décès est retranscrit le 1er novembre 1918 à la mairie de Quéménéven
Sa dépouille repose avec celles de plus de 1000 soldats français, initialement enterrés dans divers cimetières provisoires de la région du Piave, dans un ossuaire situé à Pederobba, tout près du Piave, inauguré en 1937. Le nom de Yves Jain figure sur l’une des plaques de l’ossuaire.
Citations
Yves Marie Jaïn est décoré de la croix de guerre avec étoile d’argent.
Citation à l’ordre de la brigade, du 19 mars 1917 :
« Très bon caporal grenadier. A fait preuve de courage et de sang-froid dans une attaque à la grenade ».
Citation à l’ordre du régiment et à l’ordre de la division du 27 juin 1918 :
« Excellent gradé, d’un dévouement et d’un courage éprouvés tué pendant la dernière offensive ennemie sur la position d’attente assignée à leur compagnie ».
Sources
Registres d’état-civil de Quéménéven
Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1453 – 1911)
Site Mémoire des Hommes : Fiche de Yves Marie Jain sur la base des Morts pour la France, JMO du 126e RI et de la 24e division