Yves Le Noac’h (1888-1919)

Yves Marie Le Noach naît le 28 juillet 1888 au Moulin de Kereffran à Landrévarzec. Il est le troisième des sept enfants du meunier, François et de sa femme Marie Anne Joncour.

Avant la guerre

Cheveux châtains, yeux bleus, il n’est pas très grand (1,60m).

Jugé « Bon pour le service », il est incorporé au 106e régiment d’infanterie le 6 octobre 1909 pour y effectuer son service militaire, jusqu’au 14 septembre 1911, et reçoit un certificat de bonne conduite (matricule 849 au recrutement de Quimper).

En janvier 1912 et en juin 1913, il habite Paris, rue Félicien David.

Le 12 octobre 1913, il épouse Anne Marie Joncour, à Quéménéven. Il est alors terrassier. Leur fils, Yves, naît le 13 novembre 1914 à Kerestou.

Pendant la guerre

Mobilisé le 2 août 1914, il part au front le 8 août avec le 118e RI de Quimper.

Le 20 septembre 1914, il tombe aux mains de l’ennemi et est transféré en Allemagne.

En novembre 1914, il apparaît sur la liste des prisonniers du camp de Zossen, dans le Brandebourg, au sud de Berlin. 

Un rapport commandé par la Croix-Rouge en 1915 laisse voir une réalité qu’il faut prendre avec circonspection.

« à Zossen, (…) le camp est de construction neuve et sera bientôt terminé. Les installations sont aujourd’hui bonnes. Il y a environ 11,000 français dans le camp (…). Les installations sanitaires sont excellentes, des bains, des douches, ainsi qu’une blanchisserie qui a coûté 60,000 mk. 

Les efforts bienveillants du commandant tendant à adoucir le sort des prisonniers sont particulièrement visibles dans ce camp. Il s’y trouve des sculpteurs, des architectes, des peintres, des musiciens, des jardiniers auxquels on témoigne beaucoup d’attentions. On a installé pour le sculpteur un atelier avec outillage, et de beaux travaux en sont sortis ; le peintre fait des paysages, le jardinier embellit les emplacements devant les baraques avec de jolies mosaïques, des plantes et des pierres. Le musicien compose et fait exécuter ses morceaux ainsi que d’autres productions par un choeur de 150-200 chanteurs. Nous avons entendu 2 choeurs très réussis. Il y a en outre des ateliers pour tourneurs, tresseurs de paille, cordonniers et tailleurs. Il existe une petite bibliothèque…»

Le 21 juillet 1915, Yves Le Noach est transféré dans le camp de Döberitz, à 28 km à l’ouest de Berlin. On ne sait pas à quel moment il est rapatrié en France.

Circonstances de son décès

Il décède le 10 mars 1919 à l’hôpital complémentaire de Mesgrigny dans l’Aube, où il était soigné pour tuberculose pulmonaire (maladie contractée en service).

Après son décès

Son décès est retranscrit le 11 mars 1919 à la mairie de Quéménéven.

Il est inhumé dans la nécropole nationale de Fère-Champenoise (Marne), tombe 2194

Sources

Registres d’état-civil de Quéménéven

Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1401 – 1908)

Archives du CICR (http://grandeguerre.icrc.org/fr)

Sur le camp de Zossen : Rapports de MM. Ed. Naville et V. van Berchem, Dr C. de Marval, A. Eugster sur leurs visites aux camps de prisonniers en Angleterre, France et Allemagne, comité international de la Croix-Rouge, mars 1915 (en ligne )

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *